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G. Marti*a (Pr)

a clinique saint jean, Melun, FRANCE

* guymarti@hotmail.com

De rares essais cliniques avec méthodologie correcte semblent montrer un effet bénéfique des cellules souches adipocytaires autologues sur les douleurs neuropathiques (DN) de la cavité buccale. Les études précliniques ont utilisé des modèles très différents mais les hypothèses biologiques donnent une importance prédominante à l’effet immuno-modulateur des cellules souches sur l’environnement plutôt qu’une transformation phénotypique.

Cette hypothèse est soutenue par une reconnaissance de l’altération des interactions entre les neurones et leur environnement (cellules gliales et immunocompétentes) dans les DN en sus des nombreuses voies enzymatiques altérées.

En attendant l’autorisation de l’ANSM pour l’usage clinique des cellules souches adipocytaires autologues, une source alternative est le sang du patient. Une centrifugation lente et de courte durée permet d’obtenir une concentré leucocytaire contenant les cellules souches circulantes, bien qu’en faible abondance en comparaison du facteur vasculaire stromal.

En revanche cette pratique a été classée en acte de soin par la directive 2006 de la Direction Générale de la Santé dans le Guide de prévention des infections liées aux soins en stomatologie et est donc utilisable en clinique.

Nous présentons une étude clinique pilote en cohorte restreinte avec des résultats encourageants et proposons un essai clinique randomisé en double aveugle avec intention de traiter. Les tests utilisés en plus des questionnaires habituels seront la cytométrie de flux pour le phénotypage des cellules, un test neurophysiologique Laser pour étudier la réponse nerveuse et une TEP-Scan pour évaluer la part de réduction de l’inflammation locale sur les résultats obtenus.