CF. Tabeti-Bentahar*a (Pr), S. Benaoufa (Dr), MS. Rahema (Dr), F. Bouzouinaa (Pr)

a SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORALE, Oran, ALGÉRIE

* tabeti.cherifa@gmail.com

Le carcinome adénoïde kystique (CAK) se développe dans le massif facial aux dépens de glandes salivaires accessoires. Malgré une évolution lente, il reste une tumeur maligne agressive au pronostic réservé [Hamsa 2012].

Observation clinique : Une femme, âgée de 27 ans s’est présentée avec une tuméfaction palatine droite ferme. L’IRM a objectivé une lésion ovalaire à paroi épaisse prenant le contraste en hypersignal T2 et hyposignal T1, hétérogène par la présence de quelques fines cloisons, entourée par un discret œdème périlésionnel, exerçant un effet de scalopping sur l’os. Après chirurgie, l’anatomopathologie est revenue en faveur d’un CAK.

En dehors des localisations glandulaires principales (parotide et submandibulaire), le CAK siège essentiellement au niveau du palais, plus rarement dans les glandes salivaires accessoires des sinus ou des fosses nasales. De façon plus exceptionnelle, des localisations intra osseuses peuvent toucher la mandibule et seraient issues d’inclusions glandulaires ou de la transformation maligne de cellules mucosécrétantes contenues dans certains kystes dentigères. L’âge de découverte se situe entre la 4ème et la 6ème décennie mais il peut toucher tous les âges y compris les enfants avec une légère prédominance masculine (3:2). L’évolution lente est souvent responsable d’une grande latence clinique. Au niveau palatin, une voussure très progressive est habituelle. Surtout, des douleurs, des paresthésies le long des branches du trijumeau peuvent survenir, témoins des infiltrations périneurales dont la fréquence est une des caractéristiques des complications observées dans ces tumeurs [Jaso 2011]. Le CAK : premier diagnostic à éliminer devant une tuméfaction palatine et à tout âge.