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M. Olivetto*a (M.), J. Bettonia (Dr), S. Dakpéa (Dr), S. Testelina (Pr), J. Davroub (Dr), J. Bouaoudb (Dr), B. Devauchellea (Pr)

a CHU Amiens-Picardie, Amiens, FRANCE ; b Hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris, FRANCE

* matthieuolivetto@live.fr

Introduction : La reconstruction des tissus mous du tiers inférieur de la face vise à rétablir une sangle labiale en redonnant hauteur et compétence à la lèvre inférieure. De nombreux lambeaux locaux, pédiculés ou libres peuvent être utilisés mais parfois il existe des cas d'impasses où la rétraction des parties molles autorise le recours au lambeau de Dufourmentel.

Méthodes : Devant des situations sévères, afin d'améliorer les compétences fonctionnelles mais aussi l'aspect esthétique au prix d'une pilosité restaurée, les auteurs ont utilisé un lambeau bipédiculé de cuir chevelu. Décrit à la fin de la Première Guerre mondiale, ce procédé de restauration des lèvres et du menton, rarement mentionné dans la littérature, peut être utile dans ces cas complexes. Son dessin est basé sur les vaisseaux des temporaux superficiels, il est levé dans le plan sub-galéal, puis rabattu de 180° pour atteindre la région mentonnière. Cicatrisation obtenue, les pédicules sevrés l'un après l'autre, sont replacés sur la zone donneuse temporale. De 2016 à 2019, cette solution exceptionnelle a été utilisé pour 5 patients hommes dans le service de chirurgie maxillo-faciale du CHU d'Amiens.

Résultats : Dans tous les cas, le but de la reconstruction a été obtenue avec une vascularisation de bonne qualité et une restitution de la sangle. Le résultat morphologique dépend du dessin et de l'épaisseur du tissu apporté avec un effet "recouvrant".

Conclusion : Dans quelques impasses de reconstruction labio-mentonnière, le lambeau de Dufourmentel peut être considéré comme une solution fiable.