C. Assouan*a (Dr), A. Salamib (Dr), ND. Nguessanb (Dr), E. Anzouan-Kacoub (Dr), E. Konanb (Pr)

a CHU Treichville, Abidjan (côte D'Ivoire), CÔTE D'IVOIRE ; b CHU Treichville, Abidjan, CÔTE D'IVOIRE

* camilleass@yahoo.fr

Introduction

L’actinomycose est une affection due à une bactérie anaérobie du genre Actinomyces. Sa localisation faciale est fréquente mais l’atteinte osseuse est exceptionnelle. Des formes étendues responsables de lyse osseuse et d’extension intra-crânienne sont également peu décrites dans la littérature. A travers ce cas clinique, les auteurs rapportent un cas rare d’actinomycose maxillaire à extension rhino-cérébrale et d’évolution fatale.

Observation

Il s’agit d’une patiente de 48 ans, hospitalisée aux urgences pour un diabète de type 2, inaugural, révélé par un coma acido-cétosique. L’anamnèse rapportait un syndrome rhino-sinusien évoluant depuis deux mois. Elle a présenté au 2ème jour d’hospitalisation un écoulement nasal et endobuccal nécrotique, nauséabond. L’examen de la cavité buccale notait une nécrose de la muqueuse palatine. Le scanner maxillo-facial a mis en évidence des lésions cérébrales frontales en cocarde, une destruction des tissus mous des cavités nasales et une lyse de l’os maxillaire. Un débridement chirurgical a été réalisé en urgence et le diagnostic d’actinomycose a été posé après examen anatomo-pathologique des prélèvements. L’évolution a été fatale malgré l’antibiothérapie.

Discussion

L’actinomycose rhino-cérébrale est rare et grave et peut simuler une mucormycose rhino-cérébrale. Le traitement repose sur l’exérèse des tissus nécrosés associée à un traitement antibiotique. Le pronostic de cette forme est mauvais car, même après un traitement bien conduit, les résultats sont décevants.

Mots clés : Actinomycose rhino-cérébrale ; Actinomyces