M. Daurade*a (M.), N. Sigauxb (Dr), C. Alvarado-Fayssec (Mme), B. Ibrahimb (Dr), P. Bouletreaub (Pr)
a Hopital de la Croix Rousse, Lyon, FRANCE ; b Centre Hospitalier Lyon Sud, Lyon, FRANCE ; c Cabinet de kinésithérapie, Lyon, FRANCE
* mathieu.daurade@gmail.com
Contexte :La chirurgie orthognathique, par les mouvements osseux qu’elle implique, va modifier en profondeur l’équilibre myo-fonctionnel du patient. L’essor de la rééducation maxillo-faciale par kinésithérapie permet une prise en charge globale du patient afin de parfaire le résultat.
Méthodes : Nous avons réalisé une mise au point sur l’intérêt des techniques de rééducation maxillo-faciale en péri-opératoire d’une chirurgie orthognathique.
Résultat : La kinésithérapie maxillo-faciale, par son approche myo-fonctionnelle, permet en pré-opératoire d’évaluer l’état des praxies oro-linguo-faciales du patient. Une correction peut parfois être proposé avant la chirurgie. La consultation pré-opératoire permet de redéfinir les principes de la chirurgie et les objectifs de la rééducation.
En post-opératoire, le contrôle de l’œdème facial et de la douleur est assuré par le drainage lymphatique manuel ainsi que par les exercices de relâchement musculaire. Les consultations régulières permettent ensuite la surveillance de l’articulé dentaire et le dépistage des récidives précoces. Enfin, la rééducation par le kinésithérapeute facilite le réapprentissage des fonctions linguales au sein d’un nouveau système manducateur et permet de retrouver les amplitudes articulaires pré-chirurgicales.
Discussion : A partir de notre expérience personnelle et en accord avec les données actuelles de la littérature, nous proposons un protocole orthodontico-physio-chirurgical péri-opératoire systématisé pour chaque patient bénéficiant d’une chirurgie orthognathique. Ce dernier reste modulable en fonction des objectifs et des plaintes du patient.
Conclusion : La rééducation maxillo-faciale représente un outil efficace pour contrôler voire améliorer la stabilité du traitement chirurgical des dysmorphies dento-squelettiques. Une étude prospective permettrait de valider ce type de protocole.