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N. Lavagen*a (Dr), C. Gbaguidia (Dr), C. Rieua (Dr), S. Testelina (Dr), S. Dakpea (Dr), H. Benateaub (Pr), B. Devauchellea (Pr)

a CHU Amiens, Amiens, FRANCE ; b CHU Caen, Caen, FRANCE

* Lavagen.nolwenn@chu-amiens.fr

INTRODUCTION

Le calendrier de prise en charge des fentes labio-palatines reste un sujet de débat, autant pour les techniques chirurgicales que leur âge de réalisation, chaque geste pouvant avoir des conséquences néfastes à long terme. La chéïlorhinoplastie primaire est l’un des points les plus discutés, entre partisans d’une chirurgie précoce (avant 1 mois), ou plus tardive (de 3 à 6 mois).

MATERIEL ET METHODES

Ont été étudiés les patients porteurs de fente labio-palatine unilatérale complète non syndromique pris en charge dans deux centres de Chirurgie Maxillo-Faciale, dont le calendrier ne varie que sur le moment de réalisation de la chéïlorhinoplastie primaire, 1 mois ou 6 mois. Des groupes de patients de 5-6 ans et de 10-11 ans issus de chaque centre étaient comparés par tranche d’âge sur des analyses céphalométriques de profil avec un groupe contrôle, à la recherche de signes de rétromaxillie.

RESULTATS

A 5 ans, les patients étudiés dans les deux centres ne présentaient pas de rétromaxillie comparativement au groupe contrôle (angles ANB et F1MF1m comparables). Mais à 10 ans on retrouvait une tendance à la rétromaxillie statistiquement significative pour le groupe chéïlorhinoplastie à 1 mois (angle ANB et F1MF1m diminués par rapport au groupe contrôle).

CONCLUSION

Ce travail a permis d’étudier l’effet spécifique de l’âge de réalisation de la chéïlorhinoplastie primaire sur la croissance maxillaire. Les résultats semblent orienter vers une tendance à la rétromaxillie à distance dans le groupe opéré en période néonatale, en restant conscients des limites statistiques de petites séries comme celle-ci.