M. Du Cailar*a (Mlle), K. Bertrandb (Dr), D. Morquina (Dr), M. De Boutraya (Dr), S. Galmichea (Dr)

a CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE ; b CH Perpignan, Perpignan, FRANCE

* m-ducailar@chu-montpellier.fr

Introduction

La prise en charge de l’ostéite de la mâchoire reste un défi pour les équipes tant chirugicale que d’infectiologie malgré les progrès sur le plan diagnostic et thérapeutique. En effet, la disponibilité d’une faible quantité osseuse, ainsi que le risque de contamination salivaire rendent les recommandations sur le diagnostic d’ostéite ostéo-articulaire périphérique inapplicables au cas du massif facial. Nous avons donc mis en place et évalué un protocole innovant de prélèvement adapté à ces contraintes locales.

Matériel et méthode

Nous avons réalisé une étude rétrospective comparant les résultats microbiologiques du protocole standard au protocole OPTIMOMM ( OPTImisation of the Microbiological diagnosis of the Osteomyelitis of the Mandible and the Maxilla). Ce dernier impliquait le prélèvement d’au moins 3 échantillons osseux avec changement d’instruments entre chaque échantillon. Ils étaient, ensuite, répartis en 3 catégories en fonction de la profondeur et du contact salivaire.

Résultats

La densité microbiologique des prélèvements réalisés sur 16 patients selon le protocole OPTIMOMM est significativement inférieure à celle des 19 patients du protocle standard ( 62,8% contre 91,4% de cultures postives, avec en moyenne de 3 organismes identifiés contre 7 pour le protocle standard). La contamination salivaire y était également inférieure.

Discussion

Ces résultats remettent en question le diagnostic fréquemment polymicrobien de l’ostéite des mâchoires. Ce protocole permettrait également d’affiner le diagnostic tant dans l’identification d’ostite non infectieuse que pour la mise en place d’une antibiothérapie plus adaptée.