P255

S. Adam*a (Dr), H. Bissaa (Dr), P. Agodaa (Dr), W. Fomaa (Dr), HD. Samaa (Dr), E. Kpemissia (Pr)

a Faculté des Sciences de la Santé / Université de Lomé, Lomé, TOGO

* saliou.adam1@yahoo.com

Introduction : Les fractures du plancher orbitaire constituent une pathologie non négligeable parmi les traumatismes maxillo-faciaux. Elles peuvent engendrer des troubles oculomoteurs, sensitifs et parfois des séquelles esthétiques.

Patients et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive sur 51 cas de fractures du plancher orbitaire colligés au CHU Sylvanus Olympio de Lomé de Janvier 2011 à décembre 2018.

Résultats : La fréquence hospitalière était de 9,24%. L’âge moyen des patients était de 35 ans. La tranche d’âge la plus représentée était 30-39 ans (35,30%). On notait une prédominance masculine avec une sex-ratio de 7,5. L’étiologie principale était les accidents de la voie publique (92,15%). Les signes ophtalmologiques étaient dominés par la diplopie verticale (31,37%), la limitation des mouvements oculaires (25,49%) et l’énophtalmie (29,41%). La tomodensitométrie était le principal examen radiologique réalisé. Un traitement chirurgical a été réalisé chez 86,54% des patients. La principale voie d’abord était la voie sous-ciliaire (65,91%). Les principaux gestes opératoires étaient la désincarcération musculaire et graisseuse (20,45%), l’ostéosynthèse du rebord orbitaire inférieur par plaque vissée (84,09%) et la réfection du plancher orbitaire par plaque maillée (29,55%). La durée moyenne d’hospitalisation était de 9,63 jours. Les principales séquelles étaient la diplopie, l’hypoesthésie sous-orbitaire et l’énophtalmie.

Conclusion : Les fractures du plancher orbitaire sont fréquentes et touchent essentiellement les adultes jeunes au décours des accidents de la voie publique. Leur prise en charge doit être pluridisciplinaire et précoce afin d’éviter des séquelles fonctionnelles et/ou esthétiques irréversibles.

Mots clés : Fractures, plancher orbitaire, diplopie, énophtalmie, Lomé